COURAGE! FUYONSAvec dans les rôles principaux
Cédric C . est ............................Ardhebal
Smauglord est ...........................Kallis
Kenny est .......................Démétrios
Syphax est (absent) ..................Le Numide
et, entre autre, le Na' est ...........Clio le Bouc ^^
Au milieu de la plaine, marchant à côté de son bouc tirant une petit charrette chargée de quelques jarres, un homme, avec un étrange air de chérubin, pas plus grand qu'un enfant et la panse bien bombée, se dirige vers la ville de Noto. La tête dans les étoiles à repenser aux charmantes soirées qu'il vient de passer à Syracuse, Démétrios ne se rend pas compte qu'à l'horizon, devant la ville de Noto, s'étend une masse sombre, l'armée carthaginoise qui se prépare à la bataille. Se concentrant pour regarder enfin devant lui, intrigué par le brouhaha des rangs, il stoppe net, comprenant la situation hasardeuse où il se trouve. Pendant se temps, Clio, son bouc, en profite pour paître quelques instants.
Démétrios : « Allez vieille mule du bouc, avance ! »
Démétrios : « Avance bon sang ! Ne vois-tu pas que l'herbe n'est pas bonne ici !
Clio : « Bêêê »
Démétrios : « Bon si tu veux rester là, à ta guise ! Mais pense au bon vin, voyons ! » ** tire sur la bride **
Clio : « Bêêêê »
Un vacarme grandissant se fait alors entendre, le bruit caractéristique d’une armée en mouvement, de milliers de fantassins, et d'une centaine de cavaliers. En effet, depuis l'aube, les troupes d'Hiéron II marchent vers l'ennemi.
Démétrios : Allez avance ne vois tu pas l'orage pointer à l'horizon ** montre de la main en faisant le tour sur moi même **
L'animal refuse de bouger et arrache tranquillement de grandes touffes d'herbes. Les hommes de Syracuse stoppent à quelques centaines de mètres de leur ennemi et la colonne se repartit sur la largeur de la plaine. Ils restent ainsi plusieurs minutes, sous un soleil de plomb, le temps que les derniers hommes soient en place et que les capitaines fassent le point avec les généraux. Au milieu des mercenaires, au troisième rang, se trouve Kallis, un infortuné marchand massaliote à la carrure imposante, dépassant de plus d'une tête la moyenne des autres guerriers. Fatigué par la longue marche, il s'assoie quelques instants pour récupérer, ignorant les quelques remarques des hommes l'entourant. Dans les rangs de la garde de Syracuse, Ardhebal, un homme que tout ses compagnons appellent 'l'exilé' pour avoir fuit Carthage pour sauver sa vie, se tient droit, juste derrière la première ligne et observe attentivement. Bientôt le bruit court dans les rangs qu'au milieu du champ de bataille, entre les deux armées, se trouve un homme et sa carriole et qu'il ne bouge pas. Tout le monde regarde à présent l'intrus, même Kallis s'est relevé et regarde ébahi. Démétrios, grâce à de sages paroles surement, parvient enfin à convaincre Clio qui repart d'un pas tranquille, longeant parallèlement les rangs au centre du champ de bataille pour tenter de quitter les lieux.
De chaque côté de la plaine, un petit groupe de cavalier s'avance pour parlementer, pour le camp de Syracuse, il s'agit de Hiéron accompagné de sa garde montée. Parmi ses hommes portant de rutilants plastrons, se tient un numide simplement vêtu de sa tunique et de sa prestance. Ils arrivent au niveau des cavaliers carthaginois et chaque dirigeant dit ce qu’il a à dire. Visiblement, il n’y aura pas de compromis et la bataille va bien avoir lieu.
Le bouc, son maitre et leur carriole arrivent dans leur direction. Démétrios sifflote l'air de rien, tout en tentant de s’écarter un peu et de passer derrière eux. Un peu avant qu’il n’arrive à leur niveau, les deux groupes retournent vers leur camp, Hiéron en faisant faire demi-tour à sa monture, s'arrête en voyant l’étrange personnage. Il lui dit de déguerpir en vitesse ou il le fait abattre.
Démétrios lui fait son plus beau sourire puis essaye de partir au plus vite alors même que Hiéron repart vers ses soldats. Malheureusement, le bouc stoppe à nouveau.
Clio : « scrunch scrunch »
Hiéron à rejoint ses troupes et discute quelques temps avec ses généraux.
Clio : « scrunch scrunch »
Démétrios : « Mais non tu ne vas pas recommencer ! Je te dis que l'herbe d'ici n'est pas bonne, regarde celle là, regarde là bas ! »
Le bouc obéit, tirant de nouveau la charrette couinant par moment. Les commandants donnent leurs dernières instructions puis Hiéron s'élance enfin, c'est le signal, les rangs se mettent en mouvement. C’est une vague humaine qui déferle alors, soulevant un nuage de poussière. Pour ceux qui manque de courage pour courir vers leur destin, le reste de la troupe le fait pour eux, les entraînant dans le mouvement général, faute de quoi ils seraient piétinés.
Les premières lignes adverses sont des mercenaires, et juste derrière se trouve l’élite des troupes, équipée de grands boucliers ronds et blancs, de tuniques rouges avec parfois de cuirasse en fer et de casque en bronze. Ils sont armés de javelots et de glaives ou de longs poignards. Kallis et Ardhebal remarquent également parmi les rangs adverses, quelques silhouettes imposantes, des soldats qui feraient au moins 2 mètres de haut. Ils n’en ont jamais vu de pareils mais la cohue de la charge ne leur permet pas de prendre le temps de les observer.
Le bouc quant à lui part soudain à toutes pattes fortement inquiété par ce soudain remue ménage. La carriole valdingue dans tous les sens, brisant quelques unes des jarres
Démétrios : « Attention au vin sale animal ! »
Son maitre tente de courir derrière son animal mais ce dernier, après avoir perdu la charrette suite à choc violent contre une pierre, est maintenant bien loin. Il se retrouve seul, mais plus pour longtemps … les troupes se rapprochent dangereusement.
Kallis tient fermement sa sarisse et son bouclier tout en courant tandis qu’Ardhebal, le glaive en main crie "Pour la liberté !". Dans le ciel, un nuage de javelots s'envole à présent pour retomber vers les troupes de Hiéron. De leur côté, certain syracusain font de même s'arrêtant net pour lancer le javelot, fendant les troupes, et pour les moins chanceux et les moins bien organisés, se faisant piétinés. Les soldats lèvent leur bouclier tout en courant pour se protéger, mais quelques malheureux réagissent trop tard. Un javelot transperce l’homme devant Kallis qui s'effondre, le gênant dans sa course, mais il parvient cependant à poursuivre sans tomber en lui marchant dessus. L’exilé de son côté évite de justesse un autre javelot en levant à temps le bouclier pour le repousser. Doucement, chacun de leur côté, Kallis et Ardhebal perdent de la vitesse, se laissant dépasser, se retrouvant rapidement vers l’arrière des troupes.
Les cavaliers des deux camps s’entrechoquent enfin, Démétrios tente avec ses courtes jambes d’atteindre sa carriole qui est retournée à quelques dizaines de mètres devant lui avant que les fantassins se fracassent à leur tour. Il ne va malheureusement pas assez vite. Il parvient en se jetant au sol à éviter les lances, il n’est plus qu’à quelques mètres de son refuge mais il se fait bousculer et piétiner. Dans tout ce chaos, il parvient à se relever et évite une lance qui allait l’éborgner en effectuant un acrobatique saut périlleux arrière en toute agilité, s’appuyant sur les guerriers pour garder l’équilibre et retourner au sol. Il est cependant entraîné par la marée humaine qui l’éloigne de la charrette. Il tente d’y revenir en se faufilant entre les armes et leurs propriétaires mais un mauvais coup l’atteint à la tempe et il perd connaissance tombant juste devant la carriole.
A l’arrière, Kallis et Ardhebal ne sont plus qu’à quelques mètres l’un de l’autre. Une percée de carthaginois parvient à pousser jusqu’à leur rangée. Le grand massaliote se met en position pour les recevoir, c’est alors qu’Ardhebal se met à hurler :
Ardhebal : « On se fait submerge ! Retraite, retraite ! Il faut se replier ! »
Kallis fait aussitôt demi-tour et part en courant dans l'autre sens, suivi par quelques autres soldats démoralisés.
Ardhebal : « Demi-tour, demi-tour ! Nos rangs se rompent : on va se faire tailler en pièce »
A l’arrière du champ de bataille se trouve les renforts en rangs serrés. Les fuyards entendent alors qu’ils se dirigent vers eux :
"Abattez les déserteurs"
Ardhebal : « On ne déserte pas, on effectue un repli stratégique ! »
Kallis : « Heuuuuu... »
Une première volée de javelots traversent des dizaines de pauvres poules mouillées qui comme eux fuyait vers l'arrière. Kallis retrouvant soudain une once de courage retourne vers la bataille, espérant intérieurement que les autres feront des prisonniers. Ardhebal fait également de nouveau face à l'ennemi avec son bouclier.
Les carthaginois qui parviennent jusqu’aux derniers rangs se retrouvent assaillis par de nombreux soldats fraîchement remotivés. Deux de ces robustes ennemis se trouvent à la portée de l’exilé et du massaliote. Kallis tente de le transpercer de sa longue sarisse mais la pointe de sa lance passe à quelques centimètres de la cuisse de sa cible. En revanche, Ardhebal plante d’estoc son glaive dans la hanche du carthaginois.
Ardhebal : « Prends ça, chien de Carthaginois »
L'arme s'enfonce profondément puis il la ressort d'un geste rapide accompagné d’une forte giclée de sang.
Ardhebal : "Va rejoindre Baal ton faux dieu"
Le pauvre soldat se prend encore deux autres coups par leurs alliés avant de s'effondrer ensanglanté. Soudain plusieurs cris de rage presque inhumains déchirent l'air. Alors qu’Ardhebal relève la tête pour regarder dans la direction des cris, aux aguets, un cavalier et son cheval traversent, propulsés avec une puissance extraordinaire, les rangs dans sa direction, projetant à terre des dizaines de soldats sur son passage. Il se pousse à temps et détourne le regard pour ne pas être aspergé par le sang qui jaillit un peu partout de la monture brisée en deux. Ils finissent leur course contre le second carthaginois qui se retrouve écrasé sous le cheval. Le cavalier est à leur pied, inanimé, et une tranchée s'est tracée au travers des milliers de soldats le long de sa trajectoire.
A l’autre bout, au cœur du champ de bataille, Kallis et Ardhebal découvrent l’un des grands guerriers qui s’est tourné dans leur direction, le glaive ensanglanté et dégoulinant. Il est immonde et plus imposant que n’importe quel guerrier. Un casque massif lui masque le visage ne laissant voir que sa mâchoire inférieure poussant des cris de rage et de douleur mêlés. Des protections en métal lui recouvrent les tibias, les cuisses et les avant-bras et porte un large bouclier. Pour le reste, il porte une tunique rouge déchirée retombant sur leurs cuisses et retenue par un ceinturon à la taille, le laissant torse nu. Sa musculature est anormalement développée, ses muscles plus gros qu’il n’est possible sont mêmes visibles par des déchirures dans sa peau. Sur son torse est scarifié un symbole encore sanglant ressemblant à une tête de taureau.
Il s'élance à pas lourd vers eux, fauchant de son glaive dans le masse ou les poussant violemment de son bouclier et écrasant les blessés au sol sur son passage. Contre toute attente, Kallis se met en position pour l'attendre, bouclier levé et sarisse prêtre à frapper tandis qu’Ardhebal commence à s'éloigner. Le guerrier monstrueux arrive rapidement à leur niveau, il bondit sans se soucier de Kallis pour trancher en deux de son épée le cheval et le cavalier.
Le massaliote profite alors qu’il soit derrière le soldat un peu en décalé sur la droite pour lui foncer dessus. Ardhebal lui crie en fuyant :
Ardhebal : « Bonne chance !»
Kallis termine son saut en enfonçant profondément sa sarisse sous l’omoplate et se retrouve accroché sur son dos, se tenant à son arme fermement ancrée et a de gros anneaux en piercing. Malheureusement, son bras gauche se retrouve transpercé par un autre piercing en forme de crochet.
Kallis : « Aaaaa l'aaaaaaaiiiideeeeee!!! Viiiiite! »
L’exilé s’arrête pour jeter un œil vers le malheureux.
Ardhebal : « Lâche l'anneau et fuit ! »
Il ramasse une pierre pour l'envoyer sur le monstre afin de détourner son attention.
Kallis : « Je peuuuuux paaaas! Je suis accroché! »
En regardant attentivement, Ardhebal s’aperçoit que le bras de Kallis saigne.
Ardhebal : « A part me faire moi-même massacré, qu'est-ce que je peux faire pour toi. »
Le guerrier carthaginois tente de frapper Kallis de son glaive. L’arme frappe une seconde trop tard, Kallis ayant pivoté juste à temps, dans un cri de douleur, remuant le crochet dans sa plaie. L’arme laisse une longue taillade dans son dos.
Kallis : « AAAaaaa ! Que quelqu'un vienne m'aider! Viiiite! »
Ardhebal : « Bien joué ! »
Ardhebal de son côté tente tout de même de lancer le caillou qu’il vient de ramasser. L’immense guerrier se retourne alors vers lui, le regard plein de rage.